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/ A la découverte de trois écrivains historiens américains

Date

13/08

Heure

16h30

Lieu

Terrasse du Centre culturel

Durée

40 min

Gratuit sur réservation

A la découverte de trois écrivains historiens américains

Gaëtan Plein

EN BREF

Gaëtan Plein, guide touristique et passionné d’Histoire déjà coutumier du Royal Festival, vous propose cette année une causerie mettant en lumière trois écrivains historiens américains méconnus : Francis Parkman, Fenimore Cooper, et Charles B. Mac Donald.

Explorez avec lui les récits captivants de l’Ouest américain, du rêve américain, et des réalités de la guerre, dans une discussion animée et enrichissante.

EN SAVOIR PLUS

Les deux premiers sont des Bobelins ayant séjourné à Spa. Le troisième écrivain, découvert lors d’un voyage de jeunesse en Amérique, est le favori du conférencier Gaëtan Plein.

1. Francis Parkman est un grand historien de l’Ouest américain, au temps de la splendeur des Amérindiens. Son livre « La piste de l’Orégon » est un ouvrage culte de l’histoire indienne. Il s’intéresse particulièrement aux tribus des grandes plaines, qui appréhendaient déjà, en 1840, l’arrivée croissante des chariots de colons. L’histoire se déroule donc peu après l’apogée de la culture indienne, qui sera balayée en à peine une ou deux générations.

Qui sont les Sioux, Cheyennes, Blackfeet… Des noms si familiers dans les Westerns et les bandes dessinées. Ces Indiens ont été caricaturés ou diabolisés par le cinéma. La civilisation indienne de plusieurs siècles ne se résume pas à des conflits perpétuels. Leur mode de vie paisible a rarement été décrit d’un point de vue journalistique ou ethnologique. La littérature historique résulte souvent de rencontres avec les survivants indiens dans les réserves. Les témoignages étaient en majorité postérieurs à leur gloire passée. Francis Parkman a pu les approcher dans de bonnes conditions. De plus, sa formation d’historien lui conférait une neutralité bienveillante pour recueillir ces témoignages. C’est pourquoi ses références seront souvent citées par les écrivains des générations postérieures. Il est étonnant qu’aucun metteur en scène hollywoodien ne se soit intéressé aux carnets de Francis Parkman. Il a assisté à des scènes fabuleuses et romantiques : les grandes pérégrinations des tribus dans la plaine, les longs hivernages dans les Rocheuses enneigées, les rites et les fêtes animistes. Francis Parkman était étudiant, un citadin de Boston, de santé médiocre et mauvais cavalier. Il ressemblait plus à un bibliothécaire malingre et myope qu’à l’athlétique John Wayne. Ce jeune homme a parcouru l’Ouest pendant deux ans. Ses observations et témoignages ont été soigneusement répertoriés. Cette étude est devenue sa thèse de doctorat. Ces récits authentiques faisaient rêver les citadins des grandes villes de la côte Est des États-Unis. Les nouvelles pistes, après celle de l’Oregon, favorisent l’afflux des migrants, les territoires deviennent des États et le chemin de fer se développe. Les nouvelles terres sont convoitées, les bisons disparaissent. En à peine deux générations, le rêve des grands espaces et de la totale liberté dans une nature sauvage et indomptée s’efface. Cette histoire est digne des mythes de la guerre de Troie.

2. Un des grands romanciers américains du XIXe siècle, Fenimore Cooper (1789-1851), a séjourné plusieurs semaines à Spa en 1832. Un panneau biographique sur la façade de l’ancien hôtel d’Irlande, rue Delhasse, le rappelle. Ses nombreux récits ont eu beaucoup de succès en Amérique, mais aussi en Europe au XIXe siècle. Actuellement, c’est un écrivain tombé dans l’oubli. Et pourtant, il a contribué à ce rêve américain, celui des pauvres, des proscrits ou des aventuriers, qui traverseront l’Atlantique. L’Europe offrait peu d’espoir d’ascension sociale, alors pourquoi pas « le Nouveau Monde » ? L’écrivain a commencé sa carrière comme marin à la fin des guerres napoléoniennes. Un de ses grands succès littéraires évoque la période de 1757 dans le nord-est de l’Amérique aux sources du fleuve Hudson : « Le Dernier des Mohicans ». Les Indiens Hurons, les Iroquois et les Delawares, souvent décrits comme fourbes et sanguinaires, alors que les Anglais sont bons et de sang pur, et les Français, bons mais moins bons. (Il est édifiant de lire un roman basé sur une histoire avec les préjugés du XIXe siècle.) Toutefois, un jeune sauvage éduqué par les Mohicans incarne les vertus de courage et d’abnégation, à tel point qu’il attire l’admiration de Cora et Alice, les deux filles du colonel Munro. La France finira par perdre ses colonies des Grands Lacs et du Saint-Laurent lors d’une guerre contre les colons anglais. Les citoyens des treize colonies deviendront les futurs Américains, avec l’une des premières constitutions démocratiques en 1776, au temps de Washington.

Un autre roman deviendra un grand succès de librairie : « La Prairie ». C’est l’histoire d’un vieux trappeur avec son chien Hector, sur les rives désertes à l’ouest du Mississippi. Cela se passe au moment du recul de la « Frontier ». Ce récit est une méditation nostalgique sur la lente disparition des Amérindiens. Les romans de F. Cooper étaient appréciés de Balzac et Victor Hugo (ce dernier visitera aussi Spa quelques années plus tard). Fenimore Cooper a passé cinq ans en Europe, où il a rencontré de nombreuses personnalités en vue, comme La Fayette, l’ami français et allié de George Washington.

3. Charles B. Mac Donald, un grand historien militaire après 1945. À 23 ans, comme jeune officier, il a participé à la bataille des Ardennes, une période qui sera commémorée cette année en décembre 2024, sur l’ancienne ligne de front, de Bastogne à la vallée de l’Amblève et jusqu’à Montjoie. Spa a échappé aux combats et aux bombardements. Cette ville de villégiature convenait bien comme sorte d’hôpital pour soldats épuisés. La ville disposait d’une grande hôtellerie et de thermes, propices à la convalescence (en langage militaire, un Recreation Center). On s’y baignait trois jours dans une ambiance de jazz, de Coca-Cola et de pin-up. Dès l’automne et l’hiver 1944, de nombreux GI’s américains y feront de brefs séjours pour « se requinquer » des traumatismes. D’autre part, le quartier général de l’armée américaine (1st US Army) occupait l’hôtel Britannique. On peut encore voir à Balmoral la villa « Les Boqueteaux » où habitait le général en chef Courtney Hodges. Il est donc opportun cette année de mettre à l’honneur l’un des écrivains les plus lus dans les écoles militaires, de West Point et de l’OTAN. Les passionnés de la bataille des Ardennes et les guides historiques liront avec curiosité « La Bataille des Ardennes » (Ardenne sans « s » final). « Company Commander », écrit en 1947, est particulièrement intéressant car il traite de faits divers authentiques en temps de guerre. Ces jeunes soldats seront confrontés à des situations parfois touchantes, parfois extrêmes.

Tous ces événements lointains nous rappellent en Europe que la paix a eu un prix, et que la ligne de l’histoire n’est pas droite, mais comporte des cycles.

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